1- L’autoconsommation : produire et consommer sa propre électricité
Le principe de l’autoconsommation est simple : produire et consommer sa propre électricité.
Dans le cas d’une installation classique, les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité et alimentent les appareils en direct. Pour optimiser son autoconsommation, il sera souvent nécessaire d’adapter ses profils de consommation et d’agir sur ses habitudes : en orientant au maximum ses consommations électriques en période de production. Par exemple, dans le cas d’une journée ensoleillée, l’idée est de lancer à la mi-journée ses appareils électroménagers (chauffe-eau, machine à laver, lave-linge…).
Lorsque la production des panneaux solaires est plus importante que la consommation, le producteur a trois possibilités :
➡ Limiter sa production à sa consommation
En autoconsommation seule, le producteur s’engage à ne pas injecter de courant sur le réseau. S’il na pas de dispositif de stockage, il devra « brider » sa production en sortie des onduleurs.)
➡ Stocker le surplus
- Sur batterie physique : l’électricité en surplus est stockée dans une batterie externe reliée au réseau. L’énergie stockée permettra de lisser les pics de consommation sur des périodes non ensoleillées. Typiquement, le stockage permettra de « déporter » la surproduction. Cependant, l’habitation ne sera pas autonome et sans dispositif « sécurisé » (les système de back up sont souvent limités en puissance.)
- Sur batterie virtuelle : Des fournisseurs d’énergie proposent des offres permettant aux producteurs d’électricité de stocker virtuellement les KiloWattheures non consommés. Le producteur peut alors utiliser son « crédit » d’énergie lorsqu’il ne produit pas (la nuit par exemple). Voir le lien de notre partenaire JPME
➡ Vendre le surplus
L’excédent d’électricité produite non consommée est injectée sur le réseau à un tarif réglementé et via un contrat d’achat effectif sur 20 ans (actuellement 0.10€/kWh pour des installations jusqu’à 9kWc). Ce principe permet également de prétendre à l’obtention d’une prime à l’investissement en fonction également de la puissance installée. Pour plus d’infos : Photovoltaique.info
2- La vente totale de la production des panneaux solaires
La pose de panneaux solaires sur sa toiture peut être également vue comme un investissement, un placement énergétique et/ou une valorisation patrimoniale. La production est injectée directement dans le réseau (=domaine public) sans alimenter la maison. La production est achetée à un prix durant 20 ans en fonction de la puissance installée, indexé sur l’inflation.
Cette option est intéressante pour les bâtiments ayant une faible consommation d’électricité, ou essentiellement nocturne. Ce choix nécessite une seconde installation électrique et un raccordement spécifique impliquant souvent un investissement supérieur.
3- Les conditions à remplir en fonction de l’usage de la production
Peu importe la solution envisagée, plusieurs démarches administratives obligatoires sont à réaliser :
- Pour bénéficier d’un tarif d’achat (vente de la totalité ou du surplus), il faut avant tout respecter les critères d’implantation décrits dans l’arrêté du 9 mai 2017 et obtenir une autorisation d’urbanisme de sa mairie.
- Une fois l’autorisation obtenue, l’interlocuteur privilégié sera Enedis via le portail de raccordement. Sur ce site internet, le producteur particulier ou professionnel, peut facilement effectuer une demande de raccordement.
- Un VISA du Consuel (sa mission est de veiller au respect des prescriptions de sécurité en vigueur relatives aux installations électriques) sera ensuite nécessaire pour programmer la mise en service de l’installation.
- A l’issue de cette étape, le producteur créera son espace dédié sur le site de l’obligation d’achat https://solaire.edf-oa.fr/oasv2/login.action. Une fois créé, cet espace permettra toutes les actions liées à l’exploitation de la centrale et notamment de récupérer le contrat d’achat puis de facturer tous les ans, ou tous les semestres, la vente de l’électricité.