Jusque-là cantonnés à une petite surface pour alimenter un simple ventilateur, les panneaux solaires s’étendent sur tout le toit de la voiture pour aider à charger la batterie. De quoi grappiller de précieux grammes de CO2.
Ce n’est pas seulement pour verdir leur image que les constructeurs mettent des panneaux solaires sur leurs voitures. Tout est bon économiser du CO2 et prolonger l’autonomie de la batterie, sur les voitures à motorisation hybride ou conventionnelle.IMAGE © TOYOTA
La version rechargeable sur une prise de courant de la Toyota Prius (dite Prius PHEV ou plug-in hybrid) est équipée d’un panneau solaire dont le rendement — variable selon l’ensoleillement, le lieu de stationnement et… la propreté — pourrait suffire à restituer jusqu’à 5 kilomètres d’autonomie par jour. En prenant une base de 200 jours par an, Toyota s’est amusé à calculer que les quelque 1.700 exemplaires de la Prius Hybride Rechargeable vendus en France depuis septembre 2016 ont potentiellement parcouru 1,7 million de kilomètres grâce à l’énergie solaire. Un chiffre qui vaut son pesant d’or, dans la bataille que se livrent les constructeurs automobiles et les militants écologistes sur le terrain médiatique.
Les plus cyniques diront que c’est pour jouer sur les apparences que Hyundai installe à son tour des cellules photovoltaïques sur le toit de sa grande berline hybride Sonata. Elles serviront autant à capter l’énergie solaire qu’à retenir l’attention du chaland et à verdir son image de marque.
L’énergie solaire fournit une énergie électrique gratuite et parmi les plus propres
Le constructeur coréen soutient que le panneau solaire participe à l’amélioration du rendement énergétique du véhicule, au même titre qu’une longue liste d’aménagements qui distinguent la Sonata Hybrid de ses variantes à motorisation essence conventionnelle. A savoir, une calandre et des roues qui génèrent moins de traînée aérodynamique, un béquet arrière et un carénage inférieur plus complet. Hyundai estime que six heures quotidiennes d’exposition au soleil pourraient générer sur l’année l’équivalent de 1.287 kilomètres d’autonomie. Ce qui reviendrait, dans le meilleur des cas, à 6,44 kilomètres par jour, sur la base de 200 jours d’ensoleillement par an arrêtée par Toyota.
Le jeu en vaut-il la chandelle ? Du point de vue de l’utilisateur, toute rallonge d’autonomie est bonne à prendre, surtout si elle est un don du ciel. Il n’en reste pas moins que l’énergie solaire photovoltaïque se paie.
Certes, les cellules qui tapissent le toit de la Hyundai Sonata Hybrid (non distribuée en Europe) et de la Toyota Prius Hybride Rechargeable n’empiètent pas sur l’espace dévolu à leurs passagers et à leurs bagages. D’un point de vue esthétique, leur aspect sombre donne à la voiture un toit noir.